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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 16:12

Collection Rock&Folk

Editeur : Albin Michel

Dépôt légal : 2ème trimestre 1973

Auteur de l'illustration : Garlonn

Format : 16,5 X 13,5, 188 pages

Alors que je mettais en ligne mes quelques ouvrages de cette belle et ancienne collection, je m'étonnais que jamais je ne me fus procuré celui dédié à la "nouvelle chanson bretonne" dont j'étais pourtant très friand à l'époque. 

Peut-être la laideur de la couverture. Sans doute pas car j'admirais également l'oeuvre du douanier Rousseau....

Attardons-nous d'ailleurs quelque peu sur cette couverture, dans le pur style naïf. A la base, c'est assez repoussant, les "portraits" très peu ressemblants. Les soeurs Goadec en bas font limite peur (on pense aux martiens de "Mars Attack".) mais si on se réfère au courant naïf, on peut accorder une certaine indulgence. L'auteur du chef d'oeuvre, Garlonn, est visible en compagnie d'Alan Stivell en page 114.

Quelques années plus tard, une réédition sous le titre "la chanson bretonne" (on a abandonné l'adjectif "nouvelle") bénéficiera d'un nouveau visuel. 

J'ai rapidement trouvé ce petit livre dans un état impeccable et pour une bouchée de pain, sur un site d'enchères. 

Il me tarde désormais de le lire... J'aurai donc l'occasion d'y revenir !

 

 

Le visuel complet !

Le visuel complet !

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27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 17:42

AUTEUR : Jean-Louis LAMAISON

Editeur : Albin Michel / Collection Rock&Folk

Première édition : Mai 1977

Format : 16,5 X 13,5. 185 pages

Couverture : Dominique Lechaud

Edition originale.

Jean-Louis Lamaison vient, je crois,  de Best (à vérifier) avant de rejoindre Rock&Folk où il tiendra notamment la rubrique Soul de la revue. Il y signe également de nombreuses critiques de disque dont celle de cet excellent live de Clapton

 

En 8 chapitres, l'essentiel est dit. Il faudra ensuite attendre le pavé "Sweet Soul Music" pour approfondir le thème.

En 8 chapitres, l'essentiel est dit. Il faudra ensuite attendre le pavé "Sweet Soul Music" pour approfondir le thème.

Le catalogue en fin d'ouvrage...

Le catalogue en fin d'ouvrage...

La 4ème de couverture.

La 4ème de couverture.

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 14:02

Auteur : Philippe BAS-RABERIN

Editeur : Albin Michel / Collection Rock&Folk

Première édition : 1972

Format : 16,5 X 13,5. 190 pages.

L'auteur de l'illustration de couverture n'est pas mentionné mais on reconnait bien le style et la signature de l'ouvrage paru la même année sur les Beatles dans la même collection. 

Mon exemplaire est assez tardif, puisqu'il est indiqué qu'il a été mise à jour et achevé d'imprimer en avril 1984.

Je n'ai trouvé aucune bio sur l'auteur, Philippe Bas-Rabérin. Google orientant la recherche sur des sites marchants. Il est également l'auteur d'un autre livre dans cette collection : "Le Blues Moderne". 

Le catalogue s'est bien étoffé en 1984 ! (1ère page, en fin d'ouvrage)

Le catalogue s'est bien étoffé en 1984 ! (1ère page, en fin d'ouvrage)

2ème page du catalogue

2ème page du catalogue

La 4ème de couverture.

La 4ème de couverture.

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25 janvier 2022 2 25 /01 /janvier /2022 12:55

Auteur : Alain DISTER

Collection Rock&Folk

Editeur : Albin Michel

Première édition : 1972

L'auteur de l'illustration de couverture n'est pas mentionné mais on peut assez distinctement lire "A. LE RAY".

Format :16,5 X 13,5, 186 pages.

Mon exemplaire indique qu'il a été achevé d'imprimer le 1er septembre 1975 et précise que "La discographie, la bibliographie et la filmographie du présent volume ont été mises à jour en février 1975".

Voici mon tout premier livre sur le rock. Je l'ai acheté en septembre 1977 (c'est ce que j'ai écrit sur la page de garde). 

 

La collection Albin Michel / rock&folk représentait à l'époque une source rare et précieuse et assez éclectique. 

Visuel complet (couverture, tranche et 4ème de couverture)

Visuel complet (couverture, tranche et 4ème de couverture)

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 15:21

 

Dans « absolutely live - 250 albums en public revisités » Hors série n°13 de Rock & Folk

 

Décembre 1997

 

L’excellent Jérôme Soligny est, au sein de Rock’n’Folk, le Monsieur Beatles et ses articles sont toujours érudits et teinté d’un parti-pris qui n’est pas pour me déplaire.

 

À en croire certaines rumeurs, il existerait des gens qui n'aiment pas les Beatles. Et comme si cette tare ne les accablait pas assez, on raconte aussi que les mêmes n'apprécieraient pas non plus les Wings. A se tordre, non ? Car, pour être sérieux (et concis à la fois), il suffit de rappeler que sans le génie d'écriture de Paul McCartney, les plus belles pages de la musique dit pop rock n'auraient non seulement pas pu être tournées mais tout simplement écrites. Ce ne sont pas les Athéniens (Géorgie) de REM ou Oasis intronisés Fab five du jour ( pour ne citer que deux groupes parmi les plus représentatifs) qui me contrediront.

 

Bref, l'histoire, qui n'est pas avare, or a voulu que, après avoir composé pour le plus grand groupe de tous les temps, Macca rempile au sein des Wings, ses ailes à lui avec femme et Denny laine. En 1976, il a déjà publié quatre albums du combo salvateur, dont le certifié platine « Band on the run » reconnu par tous comme un autre chef-d'œuvre. C'est aussi l'année où expire le contrat des Beatles avec EMI et ou la firme anglaise réédite 23 singles qui infestent les charts mondiaux. Toujours soucieux de bien remettre les pendules à l'heure, McCartney se fait 21 villes américaines de front, incluant ostensiblement dans le répertoire des chansons des Beatles (5 en tout). Ces 6 faces aux allures de best-of transcendant (« Maybe I'm amazed », « jet », Let ‘Em in » elles sont toutes là) et scrupuleusement interprétée avec cuivres renforceurs et le défunt Jimmy McCulloch à la six cordes seule), en imposent.

Il y avait finalement une vie après les Beatles et ceux qui détestent « Yesterday » n'auront plus jamais raison.

Jérôme Soligny

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30 mai 2018 3 30 /05 /mai /2018 16:45

Il est notoire que les rock-critiques des années 70 ont eu la dent dure envers Paul McCartney. François Ducray, qui se charge de la critique de l’album n’échappe pas à la règle. Le journaliste doute beaucoup des compositions mais reconnait tout de même un certain charme à la voix de l’ex Beatles.

ROCK&FOLK N°120 – Janvier 1977.

 

Triple album en public : L'intégralité d'un concert de Wings. Vous avez compris master Paul ne se refuse rien et surtout ne manque pas de présenter aux familles un copieux souvenir des shows du printemps, ces shows qui furent tellement extasiés que rares et timorés étaient les gens peut-être pas tout à fait comblés. D'ailleurs, si l'occasion leur est idéalement fournie, là, dans cet énorme gâteau, ils auront beau râler et critiquer et déplorer et regretter, le Père Noël n’y prendra garde et Paul pourra sourire de son sourire de roi heureux.

Ses premières syllabes en écho sur « Venus & mars » éclate avec tellement de majesté justement que de toute façon, l'affaire est emportée sans condition. Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, Paul devrait méditer là-dessus. Quoi ? Presque tous des 3 derniers albums, et presque intégralement les mêmes notes qu’en studio ? Plus un inédit (« Soiley »), deux simples « Live and let die » et « Hi, Hi, Hi »,  un Moody « Go now », Un Paul Simon « Richard Corey »,  « maybe I'm amazed » et 5 Beatles (?).

Enfin deux heures du Rock show le plus insensé du monde. Parce qu'on est obligé d'y repenser :McCartney peut bien écrire n'importe quoi : du moment qu'il le chante tout le monde est content. Et sans sa voix, ses compositions bien souvent seraient n'importe quoi. Paul ne nous ne fait pas au bluff, mais au charme, le sien. Incommensurable, tant pis. Et je me demande à quoi les reprises des Beatles peuvent bien correspondre : À notre plaisir, pour ne pas décevoir les fans ? Ou un hommage tendre au passé ? Ou à son propre plaisir ? En tout cas, ce n'est pas à l'écoute de « Lady Madonna » qu'on serait y répondre. En solo ou en groupe il chante et joue tous dans la même foulée, éloquente et superbe, mais assez froide et distante. À l'exception de « I’ve Just Seen A Face » qui de toute manière, par lui, ne peut être qu'une merveille.

Hormis ces considérations subjectives, Wings est un groupe solide grâce surtout à Denny Laine, dont la guitare invente et jouit perpétuellement, grace un peu au savoir-faire mutilé de McCulloch, grâce aussi au drumming hard de Joe English, qui se plante parfois mais garde bien son beat lourd. Évidemment, Wings vole plus près de Las Vegas que de Liverpool, évidemment la basse grimpe et descend les gammes et les anges en plus fort que tout le reste, mais évidemment la voix règne, et c'est bien tout ce qu'on demande- la faute à Paul-  à un disque de Wings.

Quant à l'utilité d'un tel paquet, parlez-en plutôt à votre grand-mère, peut-être est-elle sensible autant que vous aux cris et aux murmures saumâtres de sa majesté. Une remarque quand même : Les morceaux des Beatles sont signés à l'envers… Comme le temps passe…

François Ducray.

 

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 13:56

Critique de Jean-Louis LAMAISON, parue dans Rock&Folk n°160 (Mai 1980)

 

Le nouvel album d’Eric Clapton est double, live et intéressant à plus d’un titre. D’abord, le groupe qui accompagne Clapton est entièrement neuf. Ensuite, le son lui aussi est presque neuf. Les musiciens d’abord. Les américains s’en sont retournés chez eux. On ne sait pas encore ce que sont devenus Dick Sims, Carl Radle et Jamie Oldaker (à un an près, ce dernier a manqué une place dans le Silver Bullet Band de Bob Seger), mais George Terry a vite trouvé un job. Avec Andy Gibb ! Ça doit faire drôle. A leur place, Clapton a engagé une bande d’anglais qui se compose de Chris Stainton aux claviers (on ne présente plus le Foxy Prince of Roll), un certaine Dave Markee à la basse, Henry Spinetti à la batterie (fameux sessionman qui aussi joua avec Joe Cocker), et à la guitare… Albert Lee. Curieusement avec une telle recrue, le son n’est pas totalement axé sur les guitares. Les claviers, qui jusqu’alors chez Clapton étaient presque exclusivement utilisés comme complément rythmique, on ici la partie belle. Cette démarche semble délibérée, puisque pour la tournée anglaise de Clapton, Gary Brooker viendra prêter main forte à Chris Stainton. Les guitares sont là, bien sûr, celle de Clapton surtout qui semble particulièrement disert, et les amateurs de virtuosité en auront pour leur argent. A part cela la musique est cool et bluesy et en général ça swingue bien, mais il ne faut pas rêver ; ce disque est somme toute sans grande surprise. Il a été enregistré fin 79 au Budokan, et la public nippon connaît son Slowhand sur le bout des doigts.

La première face est un miracle de tempos moyens. Deux titres en provenance de « Backless », deux de « Slowhand ». « Tulsa Time », l’excellente composition de Don Williams, démarre par une superbe intro de piano à la Leon Russell, Tulsa oblige. La version est beaucoup plus nerveuse que celle de « Backless » avec des parties de slide guitar hargneuse. Presque sans interruption, on enchaîne sur un « Early In The Morning » sans histoire. Albert Lee fait sentir sa présence sur « Lay Down Sally » par quelques licks dont il a le secret, et puis la récompense, la cerise sur cette savoureuse pièce montée, « Wonderful Tonight » termine la face de façon magistrale. C’est la plus belle ballade composée par Clapton depuis « Let It Grow ». Solo cristallin tout en finesse sur arpèges délicats d’Albert Lee. Sur « Blue Skies », retour du piano gospel et premier chorus d’Albert, qui pour une fois ne lâche pas ses notes en rafales. Suit « Worried Life Blues » avec un riff qui rappelle « The Right Time » et un long solo de piano, puis une superbe versionede « All Our Pastimes. La composition de Rick Danko qui figurait sur « No Reason to Cry » reçoit ici une légère coloration country, et quelqu’un qui pourrait bien être Albert Lee se paie de luxe de chanter un couplet. « After Midnight » est enlevé sur un tempo d’enfer avec pédale wha-wha, un Clapton qui crache les paroles avec une violence qui l’on ne lui connaissait pas et une amorce de duel entre les deux guitaristes, trop vite interrompu.

« Double Trouble » ouvre la face trois. Le type même du blues claptonien avec nappes d’orgue, rythmique discrète et licks torturés du Maître qui tranchent net sur le côté paisible de l’accompagnement. Je le vois d’ici. Ensuite, hé hé, Albert Lee s’avance au micri et (courtesy of A&M) chante le « Set Me Up » de Dire Straits qui figurait déjà sur son album solo, « Hiding ». Là, la Telecaster s’emballe sérieusement et il est amusant de comparer les deux soli, celui d’Albert et celui d’Eric, qui sont construits de façon radicalement différente. On voit qu’ils n’ont pas été à la même école. Longue intro guitare/piano pour le « Blues Power » de Leon Russell, traité ici très rock endiablé avec piano à la Little Richard ; mais on s’éternise un peu trop, et la pédale wha-wha à forte dose devient vite indigeste. « Ramblin’ On My Mind » s’est singulièrement étoffé depuis l’époque des Bluesbreakers, quand le puriste qu’était Clapton n’aurait pas supporté une seconde la nonchalance avec laquelle il exécute ce même titre près de quinze ans plus tard, pas plus que l’enchaînement à mi-parcours sur « Have You Ever Loved The Woman ». En ce temps-là, Monsieur, on ne rigolait pas avec le blues, et surtout on jouait les morceaux en entier. On laissait les medleys aux orchestres de jazz. La version de « Cocaine » n’est pas à mon goût. Trop longue avec des bruits bizarres de synthétiseurs, de curieuses reprises de batterie pas très catholiques, des soli pas toujours très inspirés et les Japs qui hurlent « KOKENE » à tout bout de chant. On termine sur un « Further On Up The Road » interminable et débridé avec piano à gogo et licks torrides. Là, franchement, je craque avant la fin.

Alors, ce disque, c’est bien ou c’est pas bien ? Heu, pas mal, quelques trucs vraiment chouettes et d’autres un peu chiatiques, mais ça s’écoute gentiment. Tout de même, je m’interroge sur la présence d’Albert Lee Dans ce groupe. Son style n’a rien à voir avec celui de Clapton, et on comprend mal qu’il ait pu accepter de venir jouer les utilités. Mais il s’agit là d’un disque d’Eric Clapton, pas d’Albert Lee, et il faudrait voir en concert ce que cela donne : sur scène, les tâches sont peut-être plus équilibrées.

Jean-Louis Lamaison.

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 16:38

Rock&Folk n°222 - Septembre 1985

Disque du mois dans le rock&folk 222 – Septembre 1985

Critique de Cesar Van Pup.

Comment dire ? Immense. Immense et inégal en même temps. Inégal parce que sur un double album d’Higelin, il y a inévitablement des redites et qu’on peut être en droit d’attendre de lui une plus grande nouveauté… et que justement cette « nouveauté », « l’immense » qui frappe d’abord, face 1, c’est « Jack in the Box » aux accents néo-gainsbouriens et « Slim Black Boogie », le joyau de « Aï » ; Higelin frais, neuf et… terriblement new-wave. Comme s’il était tombé dans une bassine de Talking Heads à sa sortie du Casino de Paris. On commence à reconnaitre l’oiseau avec « Fiche Anthropométrique », mais il faut aller jusqu’à « Cult Movie » qui termine la première face pour se remettre de ses émotions. Ca, c’est du Higelin rocker pur et dur, super… mais déjà entendu. La deuxième face de ce premier disque confirme la surprise : « Captain Dodécaphonique Dada » est une émission de radio à mourir de rire (et je pèse mon rire) dont le jingle est : « Radio bouche trou, la voix(e) du sexe » et qui regroupe sans doute le maximum techniquement prononçable de rimes en « ac », « ique », « ex », etc… sur une rythmique lancinante qui emprunte gentiment à l’univers Kibaïen ce que les anglais n’ont jamais réussi à lui piquer. Et puis c’est de nouveau la surprise, « Excès de Zèle » (Nous ne sommes plus très loin de Charles Trenet, sauf qu’il est… un peu plus puritain…) , un « coup de Lune » pour les enfants et « Broadway » (les 24 heures du Mans version U.S.) ; nous voilà redescendus sur terre en douceur. Et là, la surprise, c’est qu’il n’y en a plus. Le second disque n’a plus rien à voir avec ce nouveau visage, c’est la suite (logique ?) de ce que vous connaissez depuis déjà longtemps. Quelques balades (« Mamy », « Laura Lorelei » - ambiance cabaret), beaucoup de redites (« la Croisade des enfants » - je prêche, je prêche -, « Victoria »…) et la tragédie tzigane (beau, mais on a plutôt envie de se marrer… Pardon), « Aï » et « Serre-moi ». Déception. Ou plutôt non, attente… Cette deuxième galette est sûrement de celles qu’on apprécie davantage avec le temps : même si la première enivre assez pour regrette cette différence, c’est l’humeur du poète tout entière qui nous est livrée ici. A nous de choisir dedans ce qui nous plaît… aujourd’hui. Regonflé (et pas forcément à moitié), Higelin est bien vivant, nouveau, souvent inégal, toujours excessif. Immense.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 10:35

Cash American VI recto

Johnny Cash - American VI : Ain't No Grave

 

Critique parue dans Rock&Folk n°511 (mars 2010)

 

RF511-2010-03JohnnvCash

"AMERICAN VI"

Lost Highway/ Universal

 

C'était en 1994. Rick Rubin, producteur de Slayer et des Beastie Boys, entre autres, remettait Johnny Cash debout, sur un socle de platine. Dépouillé des vulgarités country, prenant à pleine mains un répertoire ancestral comme moderne (''Hurt'' de Nine Inch Nails), le cœur mis à nu, Johnny Cash effectuait alors le plus beau come-back jamais vu dans l'histoire de la musique populaire d'après-guerre.

 

Plusieurs volumes ont suivi, tous excellents, le meilleur étant le dernier sorti de son vivant, "American IV", qui frappait droit au plexus solaire via un titre hallucinant, de sa composition: ''When The Man Cornes Around".

 

Arrivent aujourd'hui les derniers titres enregistrés juste après la mort de sa femme et quelques mois avant la sienne.

C'est l'album le plus dévasté de la série, le plus troublant C'est, bien sûr, le testament d'un homme qui sait sa fin venue. La voix est faible, presque éteinte, la flamme vacille, mais l'âme est encore immense. ''For The Good Times" de Kristolferson prend une dimension funéraire, et Cash parvient à transformer en chef-d'œuvre crépusculaire une chanson de Sheryl Crow (''Redemption Day"). Le traditionnel "Ain't No Grave" ou sa dernière composition, ''1 Corinthians 15:55" retournent carrément la peau. Entendre, comme ça, le grand homme murmurer sa fin d'outre-tombe est l'un des moments les plus forts qu'on ait connus ces derniers temps. Johnny Cash ... Comme disait le film, "he was some kind of a man" ...

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 09:07

retour Menu Driving RainDriving rain 1 (couv)

 

CRITIQUE AU MOMENT DE LA SORTIE

 

RF 412 - Décembre 2001Rock&Folk 412 - Décembre 2001 par Jérôme SOLIGNY

 

 

PAUL MCCARTNEY

"Driving Rain"

PARLOPHONE / EMI

 

Stones ou Beatles? Heureux les lecteurs qui connaissent la question, cruciale si l'on en croit la charte de MDAM. Pourtant, la réponse est connue d'avance, lapidaire et blanche comme un loup: Stones. Ceux que les ébats des Beatles survivants intéressent n'ont qu'à se rabattre sur la rubrique Disques de ce mois et ne pas moufter. Peu importe que cet énième album de Paul McCartney - pourquoi les compter? - soit une merveille de rock à l'emporte ­pièce, enregistrée à la va-vite à Los Angeles sous la houlette de David Khane et en compagnie d'une bande de fougueux que Macca connaissait à peine avant d'entrer en studio. Pas grave que les batteries soient lourdes comme dans un garage ("Lonely Road", "She's Given Up Talking"), les guitares décervelées ("From A Lover To A Friend", "Back ln The Sunshine Again"), les mélodies taillées dans la pierre de la vie ("There Must Have Been Magic", "Riding Into Jaipur"). Et tant pis si Paul fait tout le contraire de ce qu'on lui reproche habituellement (surproduction, candeur militante) et s'attire d'autres foudres. Imperméable à tout depuis des lustres, il pousse même sur le damier de l'indifférence et de la mauvaise foi réunies cette "Rinse The Raindrops" de plus de dix minutes au cours de laquelle il se flingue la voix parce qu'il en a décidé ainsi. Comme Bob Dylan, Paul McCartney vieillit mal et bien. Physiquement, il se décharne à l'envers, s'affiche avec sa future et chante pour les pompiers de NYC. Musicalement, il ne peut faire moins qu'exceller, et cela sans avoir besoin de tirer la couverture à lui: Helter Skelter un jour, Helter Skelter toujours.

Jérome SOLIGNY

***1/2

 

LIENS VERS PAGES EXTERNES

L'excellent site YELLOW SUB  propose un dossier complet sur Driving Rain :

http://www.yellow-sub.net/Driving-Rain,4869.html

 

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Présentation

  • : Mes disques à moi !
  • : Un petit tour nonchalant dans ma collection de disques. Au hasard, vous trouverez le meilleur (surtout) comme le pire (un peu, pour rigoler) ! je les revendique tous ! j'aime aussi regarder ce qui s'était écrit à l'époque dans les magazines musicaux et particulièrement Rock&Folk, que je remercie au passage de ne pas m'avoir encore trainé en justice pour avoir chipé le titre d'une célèbre chronique de la revue. Philippe
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