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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 17:13

Line-up : Johnny Van Zant (chant), Gary Rossington (guitare), Mike Estes (guitare), Leon Wilkeson (basse), Billy Powell (piano), Owen Hale (percussion, batterie), Ed King (guitare, mandoline).

Chœurs : Dale Krantz-Rossington et Debbie Davis.

Production : Barry Beckett

Endangered Species, huitième album studio du groupe est, pour faire bref, l’album « Unplugged » de Lynyrd Skynyrd, soit un album entièrement acoustique.

Si on est un peu pointilleux sur l’histoire du groupe, on constate que nous en sommes au 13ème line-up, sachant que pour le 1er album « Pronounced… », ils en étaient déjà au 5ème. Un fort turn-over, donc. Mais avec tout de même quelques repères. En 1994, de l’équipe du 1er album, il reste encore pas mal de monde : Gary Rossington, Billy Powell, Leon Wilkeson et Ed King. Quant à Johnny Van Zant, il n’a pas quitté le navire depuis qu’il a remplacé son frère Ronnie, en 1987.  Une équipe dans l’ensemble plutôt bien rodée.

Première constatation, sans surprise, le traitement acoustique convient bien à la musique du groupe. Le Down South Jukin’ démarre parfaitement les agapes. Suit une version pas indigne du Heartbreak Hotel d’Elvis Presley. 

Sauf erreur de ma part, « Devil in the Bottle » est un inédit, qui passe bien avant d’attaquer des pièces bien connues des amateurs issus originellement des albums « pré crash », avec en point de mire l’inoxydable « Sweet Home Alabama ».

Les trois derniers titres sont des compos récentes de bonnes factures, qui s’intègrent bien dans l’esprit du disque.

Le tout bénéficie de la production soignée du légendaire Barry Beckett, bien connu pour son travail aux non moins mythiques studios de Muscle Shoals, mais aussi pour avoir produit Bob Dylan, Paul Simon, Dire Straits, Aretha Frankin…

J’avoue que j’ai manqué de curiosité sur la suite la carrière de Lynyrd Skynyrd. J’ai tout de même eu le grand plaisir de les voir en concert au HellFest en 2012 (mais je crois que j’ai déjà évoqué ça par ailleurs)

C'est sûr, ils n'ont pas le sourire des Beach Boys !

C'est sûr, ils n'ont pas le sourire des Beach Boys !

LYNYRD SKYNYRD / ENDANGERED SPECIES (CD – 1994)
LYNYRD SKYNYRD / ENDANGERED SPECIES (CD – 1994)
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23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 17:42

1 DVD et 2 CD

Rounder Records / 2014

Gregg Allman est pour moi un des quatre ou cinq maîtres de l’orgue Hammond B3 dans le monde du rock (avec Jon Lord, Billy Preston et Seth Justman), c’est également un remarquable chanteur et le cofondateur des bien nommés Allman Brothers Band. Son frère Duane est vite entré dans la légende en se tuant dans un virage sur sa moto.

La vie de Gregg ne fut pas un long fleuve tranquille : déboire avec la justice, frasque avec sa femme Cher, addiction en tous genres et pour finir de sales soucis de santé. Mais en 2014, le bonhomme est encore là et, chose peu fréquente, honoré de son vivant pour ses chansons et sa voix, à l’occasion d’un concert d’anthologie qui eut lieu au mythique Fox Theatre d’Atlanta.

L’idée de ce genre d’initiative est de réunir sur scène le plus grand nombre de star et néanmoins amis (puisque l’événement s’intitule tout de même « All my friends ») et de reprendre les chansons de l’artiste. Mission accomplie avec la présence notable de grandes stars américaines mais dont la carrière en France n’a pas eu, loin s’en faut, le même impact. Qui connait, en France, à part quelques spécialistes peut-être, des Vince Gill, Martina McBride, Pat Monahan ou Eric Church ?

Les amateurs se souviennent tout de même de Sam Moore (Mais si, Sam & Dave, duo soul du label Stax) de Taj Mahal, Jackson Browne mais aussi du bon Dr John. Ok, ce ne sont pas des pointures internationalement reconnues mais suffisamment intéressantes pour pimenter le tout.

Le « All Star Band » c’est-à-dire le groupe qui va accompagner les artistes sur l’ensemble des prestations est dirigé par le bassiste Don Was mais c’est surtout la présence de Chuck Leavell qui capte mon attention. Car le pianiste est bien connu de nos services. Il a d’abord officié au sein des Allman Bros précité mais aussi parce qu’il fut le claviériste des Stones sur scène depuis 1982. Ce qui n’est pas rien !

J’ai acheté le CD et son DVD au moment de sa sortie, au cours de l'été 2014. Au départ, je me suis contenté de la musique, en particulier en voiture. J’avoue, j’ai trouvé ça plutôt inégal. Globalement bien mais sans plus. Ca démarre pourtant très très fort avec notre ami Warren Haynes sur un « Come and go blues » magnifiquement ciselé. « Si c’est comme ça tout du long… » me disais-je, gourmand. La suite n’est pas mal non plus, lorsque Derek Trucks le rejoint. Et ça va toujours avec l’arrivée de Susan Tedeschi au chant. Après ça devient assez convenu, rien n’émerge vraiment, à quelques exceptions près. Mais ça, c’était avant de voir le DVD.

Parce que avec l’image ça change tout, et en mieux.

Gregg Allman avec l'Allman Brothers Band

A première vue (c’est le cas de le dire), je ne sais pas trop dire pourquoi. Ensuite je me dis que tous ces sourires, tout ce bonheur de jouer ensemble se voit mieux qu’il ne s’entend. Et puis, il est quand même intéressant de savoir qui prend tel ou tel solo de guitare, de voir que Derek Trucks joue sans médiator, etc.

Devon Allman, le fils de Gregg, fait une apparition sur « You Can’t Lose What You Ain’t Never Had » aux côtés d Jimmy Hall (ex Wet Willie) et de Robert Randolph qui en fait des tonnes sur sa Steel-guitare. Et toujours l’excellentissime Chuck Leavell au piano, dont je suis fan, je l’avoue.

Arrive ensuite Sam Moore, grande voix de la soul et moitié du célèbre duo de l’écurie Stax, Sam & Dave. Difficile de rester insensible.

Je l’ai dit, beaucoup des invités me sont inconnus et je n’ai pas été spécialement subjugué par leurs interventions, même si elles restent très honorables… Par contre, le groupe derrière (the backing band) assure diablement.  Don Was, à la basse, assure une direction musicale sans faille et avec des musiciens au top. J’ai cité Chuck Leavell, mais il faut également mentionner Jack Pearson, dont le jeu discret, délicat et subtil sublime tous les morceaux ou il intervient.

Au dessus du lot, je place tout de même l’incontournable Dr John mais aussi le groupe Widespread Panic qui nous livre un « Just Ain’t Easy » tout en feeling. Un beau moment.

Gregg Allman, à la guitare, rejoint Jackson Browne pour deux titres dont le très beau « Melissa ».

Enfin, pour clôturer en beauté, l’Allman Brothers Band monte sur scène pour des versions de « Dreams » et de Whipping Post » d’anthologie. Lorsque Gregg se met à chanter :

«Sometimes I feel, sometimes I feel,
Like I been tied to the whippin' post.
Tied to the whippin' post, tied to the whippin' post.
Good Lord, I feel like I'm dyin'. »

 

45 ans après ses débuts, l’émotion reste intacte…

 

Comme il est de coutume dans ce type d’événement, au final, tous les intervenants se retrouvent sur scène pour un titre dont les plus chanceux pourront chanter un couplet. C’est toujours rigolo de voir comment certains veulent à tous prix le micro et d’autres se contentent d’être sur scène… ça à l’air d’être un joyeux foutoir mais sans doute que tout est finalement bien orchestré.

Un concert de haut niveau, remarquablement filmé, où chaque musicien honore le répertoire d’un grand musicien que la maladie emportera 3 ans plus tard.

 

La très belle version de "Just Ain't Easy" par Widespread Panic

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 12:39
Gregg Allman : Un équipement de puriste !

Dans la série "Mon top organistes

 

Nationalité : Américain

Né le : 8 décembre 1947 à Nashville Tennessee

Décédé le : 27 mai 2017 à Richmond Géorgie.

Style : Blues-rock

Groupe : Allman Brothers Band (1969-2014)

 

Quelques titres pour apprécier l'organiste (et le chanteur) :

  • Stormy Monday (avec Allman Brothers Band, Live At Fillmore East (1971)
  • Jelly Jelly (Avec Allman Brothers Band, Brothers and Sisters (1973)

Articles sur ce blog :

- My Friends : Celebrating the songs & the voice of Gregg Allman

 

Gregg Allman, c'est aussi une voix !

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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 15:42

BMG – Double vinyle transparent.  

Comme dans certains commerces (genre « boucherie de père en fils depuis 3 générations »), le rock semble se transmettre comme un héritage (voir l’article du Rock&Folk de ce mois). Le cas du Allman Betts Band va plus loin : Ils sont en effets 3 fils du célèbre groupe sudiste Allman Brothers Band. Soit Devon Allman, fils de Greg (chant, claviers, guitare), Duane Betts, fils de Dickey (Chant, guitare) et Berry Duane Oakley, fils de Berry (basse, décédé en 1972). Johnny Stachela (guitare), John Ginty (claviers) et John Lum (batterie) complète le groupe.

Ces « fils de » ne sont cependant pas des jeunes premiers, approchant pour la plupart la cinquantaine… Dès la première écoute, on est bluffé : tous les ingrédients du groupe ainé sont là. Les chiens ne font pas des chats, c’est bien connu mais quand même. Ça pourrait presque être dérangeant, tant les plans sont calqués sur ceux inventés par les parents. Et pourtant, c’est autre chose qu’un simple copier/coller qui aurait été rapidement lassant voire agaçant, d’autant que lorsqu’on regarde les vidéos, on devine que ces fils de stars se la pètent un peu quand même…

Mais la musique balaye toutes les réserves, surtout lorsque Devon Allman est devant le micro avec une voix puissante, chaude et veloutée, idéale pour ce type de musique, un blues-rock sudiste teinté de soul qui fait merveille, servi par des compositions aussi évidentes qu’enthousiasmantes.  En comparaison, la voix de Duane Betts est nettement moins intéressante. Evidemment, les guitares sont à l’honneur, dans la grande tradition des battles de leurs ainés, ça fuse de partout mais subtilement et sans esbroufe. « Autumn Breeze » qui s’étire sur près de 9 minutes, nous offre une belle performance des guitaristes, très complémentaires et en osmose.

Sinon, j’ai bien tendu l’oreille pour entendre la participation de Chuck Leavell sur « Good Ol’ Days », tant cette intervention anecdotique est discrète.

Les 9 titres sont enregistrés dans les célèbres studios de Muscles Shoals en Alabama. On est vraiment dans la tradition…

De l’énergique et efficace « All Night » à « Long Gone », balade au refrain entêtant, voilà un album dont on ne se lasse pas et qui accède naturellement au rang de classique du genre.

Un second album (Bless Your Heart) est sorti cet été et ne démérite pas. J’y reviendrai.

 

Le vinyle transparent est du plus bel effet !

Le vinyle transparent est du plus bel effet !

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17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 14:31

CD + DVD / Roadrunner Records / 2009-2010

Quand je range, ça ne rigole pas ! La preuve, ce CD-DVD mal classé a fait l’objet d’un nouveau visionnage avant de trouver sa bonne place. Bon, c’est pas encore fait mais l’intention y est.

J’aime bien Lynyrd Skynyrd, pour un tas de bonnes et mauvaises raisons. Les bonnes, c’est évidemment la musique, un bon vieux rock sudiste, teinté de blues, avec des guitares slides en veux-tu en voilà, le piano Honky Tonk de Billy Powell. Et plein de belles compositions que l’on retrouve sur cet enregistrement, capté en juin 2017.  Les mauvaises raisons, c’est quand même l’histoire tragique de ce groupe qui, depuis le crash d’avion en 1977, n’a cessé de voir ses membres disparaître les uns après les autres. D’ailleurs, entre l’enregistrement du concert et la sortie en 2010, deux musiciens sont passés de vie à trépas : Billy Powell, le pianiste historique du groupe et Ean Evans, le bassiste depuis 2001.

En 2007, le groupe est en pleine forme, Johnny Van Zant, le chanteur grassouillet est tout content, il chante comme Ronnie, son frère défunt, Gary Rossington est toujours aussi peu souriant mais assure avec la décontraction des anciens ses fines parties de guitares. Rickey Medlocke, transfuge de Blackfoot, joue bien son rôle de mec vénère. Une boule de nerf ce garçon, les deux doigts branchés dans la prise. Billy Powell, un peu gras lui aussi (surtout quand on compare avec les photos anciennes, mais bon, en général ce type d’exercice n’est jamais très flatteur) mais vieux briscard, cabotin comme pas deux. Mark Matejka, petit jeune, ne se fait remarquer que par un jeu de guitare très efficace, tout comme le bassiste (Ean Evans, donc) et le batteur (Michael Cartellone).

Le concert démarre en souplesse et tranquillement avec « Travelin’ Man » suivi de « Work’in ». Ca sent l’échauffement. Avec « What’s your Name » on commence à entrer dans le vif du sujet. Le titre « Simple Man » m’a toujours fait penser que Scorpion a dû beaucoup écouter Lynyrd Skynyrd avant de composer des slows comme « Always Somewhere »… Après ça, le groupe a bien trouvé ses marques et ne lachera rien jusqu’à la salve finale, composée de « Call Me The Breezer » et « Sweet Home Alabama » qui termine le set en apothéose. Terminé le concert ? Pas tout à fait, peut-on imaginer un concert des sudistes sans « Free Bird », leur Stairway To Heaven, avec sa première partie mélancolique et les solos de guitares en fusion ensuite…

J’ai retrouvé ces mêmes ingrédients lorsque le groupe est passé au Hellfest en 2012. Un grand souvenir !

Allez, cette fois, je range.

 

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Présentation

  • : Mes disques à moi !
  • : Un petit tour nonchalant dans ma collection de disques. Au hasard, vous trouverez le meilleur (surtout) comme le pire (un peu, pour rigoler) ! je les revendique tous ! j'aime aussi regarder ce qui s'était écrit à l'époque dans les magazines musicaux et particulièrement Rock&Folk, que je remercie au passage de ne pas m'avoir encore trainé en justice pour avoir chipé le titre d'une célèbre chronique de la revue. Philippe
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