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4 août 2023 5 04 /08 /août /2023 11:40

Le Mot et le Reste

Dépôt légal : Janvier 2018

137 pages

 

L'éditeur Le Mot et le Reste dispose d'un catalogue exceptionnellement riche sur le rock dans son sens le plus large. 

Ainsi, Philippe Gonin, musicien et maître de conférence à l'université de Bourgogne (ça impose !) a publié chez cet éditeur plusieurs ouvrages dont 3 consacrés à des albums de Pink Floyd. (les 2 autres étant The Wall et Wish You Where Here).

Un ouvrage consacré à un seul disque c'est assez exceptionnel. Ainsi Philippe Gonin dispose d'un bel espace pour tout nous raconter sur l'album, de sa genèse à sa postérité. Sans oublier l'élaboration de sa pochette par HIPGNOSIS, ni les concerts qui accompagnèrent sa sortie, allant jusqu'à détailler les différents films qui étaient projetés.

Une mine de renseignements indispensables pour tout amoureux de ce disque mythique !

 

4ème de couverture

4ème de couverture

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 14:46

A ce jour, Discogs recense 1161 versions de l'album dont 265 éditions en CD.

Voici mon édition en digipack de 2016, avec le mastering réalisé par James Guthrie et Joel Plante en 2011. 

On peut se demander ici, à juste titre, pourquoi j'achète un CD alors que je possède déjà le vinyle. Réponse, parce que j'écoute aussi (et beaucoup) de la musique dans ma voiture, et comme ma voiture n'est pas récente, le lecteur possède un lecteur CD mais ne fait pas le bluetooth (sauf pour le téléphone, va savoir pourquoi...). Voilà pour l'explication...
 

Evidemment, c'est une édition lowcost question packaging (surtout lorsque l'on compare avec l'édition vinyle) mais le son est bon et on est tout de même sur un digipack. Donc assez sympa quand même !

Voici quelques visuels complémentaires :

Le verso du digipack

Le verso du digipack

couverture du livret

couverture du livret

Verso du livret

Verso du livret

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25 mai 2022 3 25 /05 /mai /2022 14:24

Double vinyle 30 cm 45 tours

Publié le 26 novembre 2021.

Ear Music 0217130EMU

Crédits

Ian GILLAN : Chant

Roger GLOVER : basse, chant (The Battle of New Orleans)

Ian PAICE : Batterie

Steve MORSE : Guitare

Don AIREY : Claviers

Ingénieurs du sons : David Ezrin, Julian Shank

Production, mixage : Bob Ezrin

Titres :

  • Disque 1
    • Face 1
      • 7 And 7 Is (Arthur Lee)
      • Rockin’ Pneumonia And The Boogie Woogie Flu (Huey ‘Piano » Smith=
      • Oh Well (Peter Green)
    • Face 2 :
      • Jenny Take A Ride ! (Bob Crewe, Enotris Johnson, Richard Penniman)
      • Watching The River Flow (Bob Dylan)
      • Let The Good Times Roll (Fleecy Moore, Sam Theard)
  • Disque 2
    • Face 1
      • Dixie Chicken (Fred Martin, Lowell George)
      • Shapes Of Things (James McCartey, Keith Relf, Paul Samwell-Smith)
      • The Battle Of New Orleans (Jimmy Driftwood)
      • Lucifer (Bob Seger)
    • Face 2
      • White Room (Jack Brune, Pete Brown)
      • Caught In The Act – medley composé des titres :
        • Going Down (Don Nix)
        • Green Onions (Steve Cropper, Lewie Steinberg, Al Jackson, Booker T. Jones)
        • Hot ‘Lanta (Allman Brother Band)
        • Dazed And Confused (Jimmy Page, Robert Plant)
        • Gimme Some Lovin’ (Steve Winwood, Spencer Davis, Muff Winwood)

 

Visuel intérieur

Visuel intérieur

Mais franchement c’est quoi ce truc ? Un album de reprises par Deep Purple ?? Et quelles reprises ???

Non, clairement, il y a de quoi déconcerter le fan de base. Passé quasi inaperçu au moment de sa sortie (mon disquaire n’était même pas au courant lorsque j’ai dû lui commander le vinyle…), visiblement la maison de disque n’a pas fait un gros effort de promo… Sans doute peu convaincue elle aussi du projet.

La pochette ne fait pas délirer non plus. Les mecs en version hirsutes et en fiches anthropométriques. Sans doute un clin d’œil pour plaider coupables face à cet odieux forfait. Je cherche sur la pochette quelques notes explicatives sur l’intention. En vain.

Un indice cependant : Chacun a enregistré sa partie dans son propre studio. Pas trop besoin d’être Sherlock Holmes pour deviner que le disque a été enregistré pendant le confinement. Bien !

Ce qui surprend, c’est la prise de risque : clairement, le groupe sort souvent de sa zone de confort, explorant des genres bien éloignés de son genre de prédilection, à savoir le hard rock.

Ça commence très fort avec un titre du groupe californien LOVE « 7 and 7 Is ». Ne connaissant pas l’original, je n’ai donc aucun point de comparaison, mais le groupe envoie du lourd et déjà se distingue la guitare inspirée de Steve Morse, sur laquelle enchainent avec brio les claviers de Don Airey.  Le titre suivant « Rockin’ Pneumonia and the Boogie Woogie Flu » est tout aussi enlevé et dominé par une belle partition de piano réhaussée de cuivres. La reprise de Fleetwood Mac « Oh Well » sonne à la sauce Deep Purple avec le gros son de l’orgue Hammond.

La seconde face ne perd rien en énergie et est lancée avec « Jenny Take a Ride ! » Là encore je ne connais pas l’original. Le solo de piano me rappelle les prestations du pianiste à paillettes de Las Vegas, Liberace (voir le biopic avec Michael Douglas). Qui eut cru (à part les connaisseurs…) que le pur morceau de rock’n’roll à suivre était une composition de Bob Dylan ? Pas moi, en tous cas. Deep Purple jouant du Bob Dylan… Incroyable et pourtant ça matche parfaitement. La face se clôt dans une ambiance jazzy façon Big Band et encore l’orgue façon Jimmy Smith.

C’est sur le second disque que le groupe se lance sur des terres inconnues… avec plus ou moins de bonheur… Alors autant le dire d’emblée, je n’ai pas été séduit par leur version de « Dixie Chicken »,  le groupe peine à retrouver le feeling de la rythmique de Little Feat, le chant de Ian Gillan manque de conviction. Clairement, il aurait mieux valu éviter, surtout lorsqu’on a en tête la version live de « Waiting For Columbus ».  On revient vers des paysages mieux connus avec la reprise de « Shapes of Things » des Yardbirds (excellent solo de guitare). Plage suivante, on croit rêver (ou cauchemarder) : C’est quoi ce titre country et cette voix inconnue ? Le titre : The Battle Of New Orleans, la voix : celle de Roger Glover… Oui, mais non, ça ne passe pas…  Heureusement, Lucifer va rapidement nous ramener à du lourd. Cette reprise de Bob Seger sonne terriblement Deep Purple. Très très bon !

Et nous entamons la dernière face avec White Room. Ce célèbre titre des Cream donne une impression de copier / coller respectueux mais sans trop d’intérêt. On fini par ce qui pour moi est le pire : le medley final, intitulé « Caught in the act » (en français : pris en flagrant délit). Déjà, je déteste les medleys, ces petits bouts de chansons que l’on assemble avec plus ou moins de bonheur à la suite les uns des autres, sans coupure. Non, non et non ! J’aime la charcuterie mais pas en musique. Et c’est d’autant plus regrettable que le groupe assure bien, en plus. Green Onion a déjà été bien rodé sur scène par le groupe. Que Deep Purple reprenne du Led Zep est assez amusant, même sur ce petit extrait de Dazed and Confused.  En revanche, décevante reprise de Gimme Some Lovin’ (du Spencer David Group) avec la voix de Ian Gillan une octave plus basse que celle de Steve Winwood…

Voilà un groupe qui semble s’être bien amusé. Et nous aussi finalement. Deep Purple nous prouve qu’il a toujours la pêche et s’en tire plutôt bien dans l’exercice casse gueule de la reprise.

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 18:22
Publicité dans Rock&Folk de Juillet 2014

Concert donné au Wembley Arena, à Londres le 8 juillet 2013.

DVD publié en 2014.

Liste des musiciens :

  • Pete Townsend : Guitare, chant,
  • Roger Daltrey : chant, tambourin, harmonica, guitare acoustique
  • Simon Townsend : Guitare, chant
  • Frank Simes : Claviers, direction musicale, chœurs
  • Pino Palladino : basse
  • Scott Devours : batterie, percussions
  • John Corey : piano, claviers, chœurs
  • Loren Gold : Claviers, chœurs,
  • Dylan Hart : cuivres
  • Reggie Grisham : cuivres

 

Privé (cruellement) de concert et encore plus de festival cette année, je ressors quelques DVD pour soigner autant que possible ma frustration.

Un peu au hasard, je ressors ce DVD. Ainsi, en 2013, le fameux groupe joue leur second opéra rock « Quadrophenia » sur scène. Les Who, ou ce qu’il en reste, soit Roger Daltrey au chant et Pete Townshend à la guitare (et aussi au chant). Keith Moon, batteur, étant décédé en 1978 et John Entwistle, bassiste, en 2002.

Donc revoilà nos deux survivants, bien sûr vieillis mais plutôt en forme, s’attaquant à un morceau de choix, qui leur donna quelques soucis à reproduire en live au moment de la sortie de Quadrophenia en 1973.

En 2013 (donc quarante ans plus tard), la technologie est bien plus fiable et puis, au lieu d’être 4 sur scène, on compte tout de même 10 musiciens. Ca aide !

L’album original m’a toujours semblé bancal. Quelques bons titres et d’autres limite ennuyeux. Il en est sans doute ainsi de tous les opéras, qu’ils soient rock ou classiques. Le propos domine la mélodie et non le contraire…

Le concert ne parvient guère à changer mon opinion. Après un excellente intro « I Am the Sea » / « The Real Me » suivi du très convainquant « Quadrophenia », je décroche petit à petit, à mon corps défendant.  Les titres plus rythmés réveillent mon enthousiasme, comme « Bell Boy » puis « Doctor Jimmy ». De manière surprenante, et par le miracle de la technologie, nous pouvons entendre et voir Keith Moon chanter sur « Bell Boy » ainsi que John Entwistle, sur « 5 :15 » exécuter un solo tout en prouesse. Je ne sais pas trop quoi penser du procédé, un peu douteux, quand même… Une forme d’hommage, au mieux.   Enfin arrive le final, l’excellent « Love, Reign O’er Me » qui clôt magnifiquement l’œuvre.

Les Who, époque Keith Moon, c’était, sur scène, une énergie survoltée, de la folie, du délire à l’état brut. Seul le bassiste était stoïque dans son coin, imperturbable même lorsque le batteur et le guitariste détruisaient joyeusement leurs matos, amplis compris. Même si je n’aime pas voir détruire des instruments de musique, il faut avouer que ça concluait le concert de manière apocalyptique.

Aujourd’hui, Roger Daltrey est toujours agile au lancer de micro, qu’il rattrape aussi habilement qu’un jongleur, Pete Townhend exécute toujours quelques moulinets sur sa guitare, ce qui fait tout de même plasir à voir. Mais quand on a en tête les images des années 70, on reste quand même sur sa faim. Comment leur en vouloir ?

En rappel, quelques morceaux de bravoure : « Who Are You », « Pinball Wizard », « Baba O’Riley » et surtout « Won’t Get Fooled Again ». Honorable, certes, mais sans folie. Les deux frères ennemis reviennent seuls pour une ultime prestation « Tea & Theatre », acoustique et finalement touchant et authentique.

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 16:39

Dans la série des albums qui trainent sur mes téléchargements Deezer, j’appelle aujourd’hui Morrissey.

Je dois l’avouer, je ne connaissais que vaguement le nom du chanteur des Smiths. Et je ne connais pas non plus la musique de son groupe. Manque de curiosité sans doute.

Un album de reprises est-il le meilleur moyen pour entrer dans l’univers d’un artiste ? Peut-être pas Mais qu’importe, c’est tombé comme ça.

Au menu des reprises, on trouve des compos de Bob Dylan, Joni Mitchell (sans lien de parenté avec Eddy, ben quoi, on peut rire un peu, non ?), Roy Orbison, Sa reprise de « It’s Over » m’a littéralement scotché. La voix de Morrissey rappelle à s'y méprendre celle du chanteur texan avec cette même capacité à grimper dans les aiguës avec une belle aisance.

Mention aussi pour « Suffer the Little Children » ainsi que, dans le genre mélodie à tomber, « Lenny’s Tune », reprise de Tim Hardin (oui, j’ai dû vérifier sur internet), dans un sobre arrangement piano-voix. 12 titres qui ne permettront pas de connaitre le compositeur Morrissey mais de découvrir une voix magnifique. Envie d’en entendre davantage (il n’est jamais trop tard).

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 18:04

La prestation de Primal Scream et de Bobby Gillespie avait été mon coup de cœur au dernier Art Rock de Saint-Brieuc.

La récente sortie de cette compilation me permet de mettre à jour mes connaissances sur ce groupe écossais, assez inclassable en fait ! Le groupe s'étant formé en 1982, cette compile survole donc 37 années d’une carrière assez éclectique, voire déroutante. Ainsi, ça commence assez mollement avant de passer à un son plus dur, très stonien. Soul, gospel, électro, sample… Primal Scream semble passer dans son shaker un large panel musical. Lorsqu’on y regarde de plus près, le groupe s’est associé à de prestigieux producteurs comme Jimmy Miller (Rolling Stones), Tom Dowd (producteur historique du label Atlantic), George Clinton (des groupes funk Parliament et Funkadelic).

On peut trouver un manque de cohérence, une absence de direction. De même que le pompage un peu trop visible de certains titres des Stones peut aussi exaspérer. Et on aura sans doute raison. Mais on a le droit aussi de balancer aux orties toutes ces réserves et de se jeter avec délectation dans cette musique certes peu originale mais tellement bien troussée et jouissive.

De toute façon, comment résister à Loaded (pomper avec autant de culot le «Sympathy for the Devil » des Stones, force le respect !), Come Together (sans lien avec celui des Beatles), Rocks, Jailbird ?

 

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25 octobre 2019 5 25 /10 /octobre /2019 12:59

Ecoute Deezer

Bien m’a pris de jeter une oreille sur cet album dont je ne connaissais pas le groupe. Disque du mois dans un rock&folk de 2018, Move Through the Dawn propose une brochette de chansons délicieusement pop et résolument accrocheuses que n’aurait pas renié, je le pense, le maître du genre, Paul McCartney. D’ailleurs, est-ce un hasard, si dès le premier titre, on peut entendre « All my troubles seem so far Away » ? Je ne crois pas pas !

L'emploi du fameux et mythique Mellotron, nappe la plupart des titres de sa caractéristique et inimitable sonorité. 

Faire du neuf avec du vieux, tel pourrait être la maxime de ce disque. Donc, rien de franchement novateur mais une poignée de mélodies irrésistibles. Et ça, madame, ça fait vraiment du bien.

Une belle découverte ! (Qu’en penses-tu, mon cher Patrice ?)

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19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 10:00

Ecoute Deezer

Je n’ai pas vérifié mais je crois que nous avons vu passer un grand nombre de versions du célèbre « opéra rock » Tommy. Sans oublier les larges extraits que le groupe incluait dans ses concerts. 

Pour ma part, j’ai eu la chance de voir, ado, le film de Ken Russell, un grand moment de délire baroque sous puissant psychotrope C’était quelque chose, je vous l’affirme !

Voici donc une toute nouvelle adaptation, pour orchestre cette fois et en public. Ce n’est pas sous l’enseigne des Who mais on n’en est pas très loin. C’est très soigné, bien orchestré, sans lourdeur, mais où est donc passé le délire des années 70 ?

Pour le plaisir et se faire une idée de beauté psychédélique du film, voici la bande annonce française. 

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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 11:03

Tiens, un nouveau live de Deep Purple ! C’est tellement rare !!! (hum, hum...)

Celui-ci date de 2001, soit un an avant le départ Jon Lord, claviériste historique du groupe et créateur du son si particulier (Hammond B3 bien saturé branché sur un ampli Marshall) qui distingue Deep Purple de tout autre groupe de hard rock dès la première note.

Qu’apporte de nouveau ce disque ? D’abord quelques titres rarement joués en live issus d’albums sous-estimés à leur sortie :  « Who Do We Think We Are » et « Fireball ». 4 titres qui s’en sortent plutôt bien à part « Mary Long » qui, à mes oreilles, a toujours manqué d’intérêt.

On notera l’adjonction de cuivres et de choeurs sur certains titres mais ça  reste très anecdotique, de même qu'un duo inintéressant sur Highway Star, la voix de Ian Gillan suffisant amplement.

Sinon, c’est quand même plutôt pas mal.

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7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 15:10

9 Juin 2018

3 jours après Ringo Starr, me revoici dans la capitale pour applaudir un autre « ex » d’un autre grand groupe. Si dans l’organigramme du rock, les Beatles occupent la toute première place (oui, même devant les Rolling Stones), le groupe de Roger Waters (le Pink Floyd, pour ceux qui auraient bénéficié d’une cryogénisation depuis 50 ans) arriverait au deuxième niveau. En tous cas dans ma hiérarchie (Petit rappel de mes 5 groupes anglais préférés ici )

J’avais vu David Gilmour en 2016 dans le féérique cadre du château de Chantilly.  Magnifique concert que j’avais commenté ici / LIEN).

Les deux hommes (Waters et Gilmour) ne sont plus les meilleurs amis du monde. Déchirés par de pitoyables procès, les deux artistes avaient toutefois mis leurs différents de côté le temps d’un Live 8  en 2005, laissant espérer, en vain, une réconciliation et de nouveaux projets musicaux commun.

David Gilmour, avec Nick Mason (batterie) et Rick Wright (claviers, décédé en 2008) avaient poursuivi sous le nom de Pink Floyd tandis que Roger Waters poursuivait en solo… avec le même répertoire ou presque. Oui, c’est triste, je sais… Mais chacun fait salle comble, donc niveau popularité et portemonnaie, tout va bien.

Me voici donc dans la capitale pour la deuxième fois cette semaine (je sais, je l’ai déjà dit mais quand même, quoi…). Même hôtel avec vue sur le cimetière.

Cet après-midi je retourne au Musée Marmottan mais avec Erwan, mon neveu et filleul qui vit ici. Le Musée est un ancien hôtel particulier dans le 16ème. C’est très « sympa » comme quartier. Il y a le jardin du Ranelagh qui donne l’impression que rien n’a changé depuis des décennies. Ca pourrait presque servir de décor pour un Disney tant c’est mignon.

Le musée Marmottan Monet (pour être complet) abrite trois thématiques. Au rez-de-chaussée du mobilier et des tableaux du Premier Empire. Ça tombait bien, Erwan est un spécialiste de cette période et faire cette visite à ses côtés lui donnait une dimension supplémentaire. Au sous-sol une exceptionnelle collection Claude Monet, dont une extraordinaire série de Nymphéas. Enfin, à l’étage, une collection d’enluminures, mais nous avons manqué de temps pour la contempler. Il y avait aussi l’exposition temporaire Corot, le peintre et ses modèles. Bon, comme je suis là pour parler de Roger Waters et non du musée Marmottan, je vais faire court : c’était bien, même super bien !

Un petit pot ensemble à la terrasse du restaurant La Gare (sans gare), ancienne station de style néo colonial. Bel endroit !

ROGER WATERS - U ARENA - 2018

L’U Arena, aussi appelée « Paris La Défense Arena » ce qui parle mieux, est toute neuve ou presque. Inaugurée par les Rolling Stones en octobre 2017, elle accueille 40 000 spectateurs. Il y a de la place…

Sylvie m’avait pris une place dans le « carré d’Or » mais cette notion qui a une époque lointaine était garante d’une bonne visibilité, ou comme on disait autrefois « être au première loge » n’est plus aujourd’hui que la garantie de payer bonbon ta place ! Evidemment, y’a pire. Mais dans ce cas, aucune chance de voir « en vrai » les artistes. Seuls les écrans géants assurent une visibilité de ce qui se passe en tout petit sur la scène.

Le billet mentionnait que le concert commençait à l’heure. En effet, à 8 heures tapantes, voilà les lumières qui s’éteignent pour laisser place à un écran géant qui couvre toute la scène Sur cet écran, une femme en bord de mer. On entend le vent qui souffle. C’est beau, mais au bout d’un moment, ça lasse un peu quand même. Les images virent au rouge, les musiciens entrent en scène pour l’ouverture de Dark Side Of The Moon, le disque le plus vendu de Pink Floyd. Frissons garantis. On navigue en terrain connu… Roger Waters est en pleine forme et c’est quand même quelque chose de le voir « en vrai ». Encore un rêve de gosse qui se réalise. Si on m’avait à 13 ans : « allez, patience, Philippe, les Pink Floyd tu les verras séparément mais dans 45 ans ! » Pas sûr que j’aurais vraiment réussi à me projeter et encore moins de me réjouir de cette perspective si lointaine.

Après ces quelques mises en bouche dont le moment le plus beau fut le merveilleux Great Gig In The Sky, chanté en duo par les deux choristes. Je crois bien que j’ai senti ma gorge se nouer les yeux piquer. Moment très fort et très réussi.

Les musiciens qui accompagnent Waters sont bons et reproduisent à la note les versions d’origine. Sans doute trop, à mon goût. Les mêmes solos de Gilmour en particulier. Faut-il s’en plaindre ? C’est le problème avec Waters : C’était certes LE grand compositeur du Floyd post Barrett, mais sur scène c’était un des deux chanteurs – et pas le meilleur, toujours à mon avis, et le bassiste. Gilmour a pour lui son jeu de guitare, incomparable (mais imitable, on le constate ici) et LA voix du Floyd. D’où le sentiment parfois un peu gêné d’assister à un tribute band dont le bassiste seul serait l’original. Explication peut être laborieuse et confuse ?

Dans le rôle de Gilmour, donc, Jonathan Wilson. Ce californien se glisse dans le costume magnifiquement. Il mène par ailleurs une carrière solo dont le dernier album a bénéficié d’une excellente critique.

Roger Waters a sorti un album l’an passé « Is This the Life We Really Want ? » plutôt bien d’ailleurs. Assez proche de The Wall, c’est ce qui fait son attrait et peut-être aussi son défaut. En tous cas, les 3 extraits joués ce soir là supportent parfaitement la scène.

Je crois bien que c’est à ce moment que commence vraiment sur les écrans l’apparition de slogans politiques et globalement violemment anti-Trump. Je ne suis pas fan de Trump et au début je trouvais ça plutôt rigolo ces messages anti mondialistes, anti dictateurs, anti pollution, anti famine, anti, anti, anti…. A la fin on voit plus que ça et ça gâche quand même la musique, qui est pourtant prodigieusement bonne et bénéficiant d’une acoustique comme il m’a rarement été donné d’entendre.

Le premier set se termine par le célèbre « Another Brick in the Wall » avec une chorégraphie d’enfants fort réussie.

Voici l’entracte. Roger Waters nous fait un long speech en français nous félicitant d’avoir fait la révolution (et il cite la date) et rappelant que c’est à Paris, en 1948 que fut proclamée la Déclaration des droits de l’Homme. Waters est un homme engagé et enragé par les injustices dans le monde, les inégalités, le pouvoir des grands de ce monde, des dictateurs et Trump.

Pendant toute la pause, des textes militants s’affichent sur les écrans.

La seconde partie débute par deux extraits du moins connu « Animals » (1977). J’aime beaucoup ce disque. Derrière la scène sortent les quatre cheminées géantes de l’usine électrique de la Battersea Power Station qui illustre l’album tandis qu’un gros cochon rose commence à se promener dans le ciel. La chanson Pigs est entièrement « dédiée » à Trump. Les images sur l’écran nous le montre dans toutes sorties de situation humiliantes : en prostitué, en cochon, en travesti… J’en passe…. Trop c’est trop.  Je crois bien que c’est sur la fin de cette chanson que les musiciens, portant un masque de cochon, se versent des coupes de Champagne tandis que sur les écrans des images d’enfants squelettiques sont à l’agonie…

Puis vient le cultissime « Money ». Evidemment cette chanson sur le pouvoir et les dérives de l’argent (ironiquement, la chanson et l’album ont rendu les membres du Pink Floyd milliardaires) ne pouvait être illustré que par des images fortes de milliardaires se vautrant dans le luxe et la luxure.

 

Le show s’achève par les deux titres qui clôturent l’album « Dark Side Of The Moon ». Une fin magique et quasi hypnotique, bénéficiant d’une interprétation sans bavure. Mais comment se concentrer sur la musique tandis que les vidéos nous montrent d’immenses décharges à ciel ouvert. Au dessus de la salle, une pyramide de laser se forme tandis qu’une boule à facette la rejoint. Visuellement c’est magique. C’est le paradoxe de Roger Waters, qui étale sa révolte et qui veut nous faire un show grandiose à force de vidéo, de décors, d’objets volants, de laser, de jeux de lumières. Car oui, c’est impressionnant. Mais n’était-il pas possible pour le musicien de faire passer ses messages avec plus de subtilité et sans gâcher la musique ?

En rappel, un « Comfortably Numb » impeccable mais cette chanson était chantée essentiellement par David Gilmour et elle est surtout dominée par un long et magnifique solo de guitare.

Je ne peux m’empêcher de penser au concert de David Gilmour, qui finissait lui aussi sur le même titre. Mais voici, ce n’était pas Jonathan Wilson qui chantait et jouait à la place de David Gilmour mais bien David Gilmour en personne.

Impressions mitigées donc, avec l’avantage, on l’aura bien compris, au show de Gilmour, même si d’un point de vue des effets scéniques, le concert de Waters était vraiment impressionnant.

 

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Présentation

  • : Mes disques à moi !
  • : Un petit tour nonchalant dans ma collection de disques. Au hasard, vous trouverez le meilleur (surtout) comme le pire (un peu, pour rigoler) ! je les revendique tous ! j'aime aussi regarder ce qui s'était écrit à l'époque dans les magazines musicaux et particulièrement Rock&Folk, que je remercie au passage de ne pas m'avoir encore trainé en justice pour avoir chipé le titre d'une célèbre chronique de la revue. Philippe
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