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29 décembre 2023 5 29 /12 /décembre /2023 11:47

Après le décès de George, le 29 novembre 2001, Paul intègre dans sa set-list un hommage à George Harrison « mon petit frère » qui consistait à chanter Something en s’accompagnant d’un ukulele, expliquant au préalable combien George appréciait cet instrument.

1 - BACK IN THE US (2002)

Seul au ukulele, Paul reprend Something sobrement et dans une version raccourcie. A la fin il se retourne vers le fond de scène qui affiche une photo de George. On sent passer l’émotion.

 

2 – CONCERT FOR GEORGE (2002)

A l’initiative d’Eric Clapton, un magnifique concert hommage est organisé au Royal Albert Hall. Tous les amis sont là, la famille aussi (Dhani, troublant de ressemblance avec son père).  Pour Something, Paul attaque le morceau au ukulele, sobrement accompagné par quelques touches de piano et les balais de Ringo Starr, Jim Keltner et un autres (oui, 3 batteurs sur scène plus Ray Cooper aux percussions) mais une 1.30 minute plus tard, après deux couplets, le morceau bascule en version électrique, proche de l’originale. Le solo est assuré par Marc Mann, bien moins connu qu’Eric Clapton ou même Albert Lee, qui tiennent également une guitare électrique sur le morceau. Après le solo, c’est Eric Clapton qui attaque le couplet suivant, avec Jeff Lynne et Paul aux chœurs. Je m’en voudrais de ne pas citer le grand Billy Preston, épatant derrière son Hammond B3 ! La classe internationale !

3 – GOOD EVENING NEW-YORK CITY (2009)

Après un très tonique « I’m Down » pendant lequel apparaissent des images de la prestation des Beatles au Shea Stadium en 1965, Paul sort le ukulele et on sait maintenant que ça signifie que l’on va avoir le droit à Something. Paul applique ici la recette mise au point pour le Concert For George et s’en titre mieux que bien.

Prochainement : Quelques reprises de « Something »

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3 mai 2022 2 03 /05 /mai /2022 11:25

DVD Eagle Vision, sorti en 2013

Réf. : EREDV978

Crédits

 

Réalisation : Bob Mercer

Produit par Chris Thomas

Titres :

  • Venus and mars / Rock Show / Jet
  • Let Me Roll It
  • Spirits of Ancient Egypt
  • Medicine Jar
  • Maybe I’m Amazed
  • Call Me Back Again
  • The Long and Winding Road
  • Live and Let Die
  • Picasso’s Last Words
  • Richard Cory
  • Bluebird
  • I’ve Just Seen a Face
  • Blackbird
  • Yesterday
  • You Gave me the Answer
  • Magneto and Titanium man
  • Go Now
  • My Love
  • Listen to what the man saie
  • Let’ em in
  • Time to hide
  • Silly love songs
  • Beware my love
  • Letting go
  • Band on the run
  • Hi Hi Hi
  • Soily

Bonus : A Very Lovely Party

S’il ne faut qu’un seul DVD de Paul McCartney dans sa collection, c’est celui-ci. Je ne vais pas revenir sur tout le bien que je pense de cette tournée américaine de 1976, ni sur le triple album qui en témoigna sur lequel je me suis déjà longuement épanché.

D’abord sorti en VHS en 1980, puis en Laserdisc, il faudra attendre 2013 pour qu’enfin des versions DVD et Blu-ray voient le jour.

On y voit un McCartney radieux, tout sourire, motivé et enthousiaste. Sa voix est au top et assure toute la large palette qui est la sienne, de la chanson légère au rock le plus lourd (si, si !). Les Wings sont brillants et la section de cuivre n’est pas en reste.

McCartney puise avec parcimonie dans le répertoire des Beatles mais fait la part belle  à celui de ses Wings. Il lâche même le micro à ses acolytes le temps de quelques morceaux, sans nuire à la cohérence de l’ensemble.

Le petit bonus a un intérêt très relatif : on y voit le groupe backstage, dans les coulisses, festoyant avec quelques rock stars en visite : Ringo, Harry Nilson, Elton John ou encore Cher. Les dernières minutes sont consacrées aux impressions – excellentes, bien sûr – de quelques spectateurs au sortir du concert.

Le DVD, présenté dans un joli livret, indique une durée de 139 minutes pour 28 chansons. Rien à jeter ! Indispensable pour les amoureux de Wings Over America

 

Verso du DVD

Verso du DVD

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19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 13:04

A la sortie de Wing Over America, seul un 45 tours verra le jour. Le choix des titres est judicieux : Une merveilleuse version de Maybe I'm Amazed en face A (qui surpasse, à mon goût, l'originale) et Soily, un inédit, en face B.

Voici mon exemplaire, en édition française : 

Format : 45 tours SP (7 pouces)

Pathé Marconi - EMI

2 C 006-98701

1977

 

Pochette recto.

Pochette recto.

Pochette verso

Pochette verso

Le 20 avril 2013, à l'occasion du Disquaire Day et la sortie du coffret dans la collection "Paul McCartney Archives Collection", un 45 tours exclusivement dédié à "Maybe I'm Amazed" est publié. 

Le contenu : 4 versions différentes du morceau.

Sur chaque face, une version courte de 3,53 minutes suivies d'une version longue de 5,22 minutes.

Une face en mono, l'autre en stéréo.

Format : 45 tours 30 cm (12 pouces)

MPL / Hear Music / Concord Music Group

0888072342613

20 avril 2013

Pochette recto (le visuel ne fait pas rêver...)

Pochette recto (le visuel ne fait pas rêver...)

Pochette verso

Pochette verso

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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 15:46

Un mois après la critique de Rock&Folk, Best (le magazine concurrent) confie à Bill Schmock la charge de chroniquer le disque. Après avoir expliqué les raisons mercantiles qui ont justifié ce triple album, le journaliste ne manquera pas d’éloge sur les Wings et sur « Paulo ».

BEST N°103 – Février 1977.

Pourquoi ce triple-album enregistré en public ? Pour des raisons qui appartiennent essentiellement au marché américain actuel. On n’ignore pas le succès des double-album live, engendré par le jeune Peter Frampton, qui semble avoir contaminé la majeure partie de la scène rock. 
Petit Paul étant la star la plus en vue du moment, il se devait d’établir la surenchère, tout en sachant que le coup était gagné d’avance. Mail il existe une raison plus importante qui s’apparente directement à la tournée effectuée par Wings l’année passée à travers les Etats-Unis. Le succès obtenu durant cette période par le groupe a été tout simplement phénoménal (c’était sa première visite). Les marchands de bootlegs ont trouvé en l’occasion, le filon biblique et une cinquantaine de pirates ont vu le jour un peu partout, retraçant le concert type dans son intégralité. La famille McCartney s’est vue dépouiller avec amertume du patrimoine éloquent qui lui était dû. Une seule solution : immortaliser sur le vinyl de façon légale ce qui l’avait été illégalement. Le résultat :  « Wings over America », un merveilleux best of « live » des compositions McCartney. Alors bien sûr, nous les petits français, critiques dans l’âme, on se dit qu’un double album aurait bien fait l’affaire. Pour autant que l’on sache, il est des morceaux dont on se serait passé, mais il en faut pour tous les goûts et Dieu sait si Paulo sait les réunir. A ce propos, j’en connais qui préfèrent déjà la troisième face, est-ce bien raisonnable ? Pour ce qui est de la performance, ce disque donne la preuve matérielle que Wings est un très grand groupe scénique, ce qui était sujet à beaucoup de controverses. Il est enregistré de façon remarquable, et on y retrouve cette perfection, cette puissance et cette variété qui étaient le fait même du concert parisien. Paulo resplendit et son groupe illumine chaque morceau d’une santé redoutable. Ce disque est cher, mais il en vaut la peine et si décidément votre bourse souffre le martyre, demandez à votre disquaire qu’il vous le coupe en deux. Ah ! Au cas où il se montrerait réticent, dites que vous venez de ma part. 

Bill Schmock
 

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 12:47

Hors série n° 13 - Août-septembre 2012

 

Dans ce numéro, le live 1976 des Wings atteint la 48ème place, entre le « One More From the Road » de Lynyrd Skynyrd et « 4 Way Street » des Crosby Sills, Nash & Young.

L’article est signé X.B., soit, sans doute, Xavier Bonnet, rédacteur en chef adjoint de la revue.

Lorsqu’il entame en mai 1976 le volet américain d’une tournée débutée avec ses Wings en Grande Bretagne huit mois plus tôt, Paul McCartney n’est pas monté sur une scène américaine depuis les Beatles en 1966. L’engouement sera à la hauteur de l’événement, d’autant que Macca a intégré quelques titres des Fab Four (« Lady Madonna », « The Long And Winding Road », « I’ve Just Seen a Face », « Blackbird », « Yesterday ») à un programme déjà cossu et d’où émergent les moments forts de Band on the Run, Venus and Mars et Wings at the Speed of Sound, les trois albums des Wings qui ont fait un joli chemin dans les charts. Le magnifique triple album qui s’ensuivra en décembre (et double CD plus tard) fera, au pire, offre de méga-souvenir pour les uns, de beau lot de consolation pour les autres.

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 13:44

WINGS OVER AMERICA – 1ère partie / Présentation générale / 25 mai 2018

WINGS OVER AMERICA – 2ème partie / Mon éloge / 29 mai 2018

WINGS OVER AMERICA – 3ème partie / La critique d’époque dans Rock&Folk / 30 mai 2018

WINGS OVER AMERICA – 4ème partie / Dans le hors-série de Rock&Folk « Absolutely Live » / 14 juin 2018

WINGS OVER AMERICA - 6ème partie / Dans le hors-série de Rolling Stone "100 meilleurs albums live" / 5 mai 2020

WINGS OVER AMERICA - 7ème partie / La critique d'époque dans Best / 10 juin 2020

 

J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de l’ouvrage de François Plassat ici.

Wings Over America obtient les 5 étoiles (sur 6) attribuées aux « disques majeurs, indispensables ». Il évoque dans cette rubrique l’énorme impact de la tournée et du disque. Fait assez rare pour un triple album en public, assez onéreux par-dessus le marché !

Quant au contenu du l’album, il note que pour la première fois, Paul « a définitivement réglé ses comptes avec le passé et permet quelques flash-back en toute sérénité… ». Il évoque plus loin des prestations « sous haute tension ».

Enfin je me suis reconnu lorsqu’il écrit : « Pour certains passionnés de Paul McCartney, WINGS OVER AMERICA est un album fétiche auquel aucun autre album live de Paul ne viendra faire de l’ombre. Sa voix encore très fraîche est capable de toutes les prouesses tout comme l’exploitation unique du riche répertoire des Wings justifie sans doute cette affection sans réserve. »

 

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 15:21

 

Dans « absolutely live - 250 albums en public revisités » Hors série n°13 de Rock & Folk

 

Décembre 1997

 

L’excellent Jérôme Soligny est, au sein de Rock’n’Folk, le Monsieur Beatles et ses articles sont toujours érudits et teinté d’un parti-pris qui n’est pas pour me déplaire.

 

À en croire certaines rumeurs, il existerait des gens qui n'aiment pas les Beatles. Et comme si cette tare ne les accablait pas assez, on raconte aussi que les mêmes n'apprécieraient pas non plus les Wings. A se tordre, non ? Car, pour être sérieux (et concis à la fois), il suffit de rappeler que sans le génie d'écriture de Paul McCartney, les plus belles pages de la musique dit pop rock n'auraient non seulement pas pu être tournées mais tout simplement écrites. Ce ne sont pas les Athéniens (Géorgie) de REM ou Oasis intronisés Fab five du jour ( pour ne citer que deux groupes parmi les plus représentatifs) qui me contrediront.

 

Bref, l'histoire, qui n'est pas avare, or a voulu que, après avoir composé pour le plus grand groupe de tous les temps, Macca rempile au sein des Wings, ses ailes à lui avec femme et Denny laine. En 1976, il a déjà publié quatre albums du combo salvateur, dont le certifié platine « Band on the run » reconnu par tous comme un autre chef-d'œuvre. C'est aussi l'année où expire le contrat des Beatles avec EMI et ou la firme anglaise réédite 23 singles qui infestent les charts mondiaux. Toujours soucieux de bien remettre les pendules à l'heure, McCartney se fait 21 villes américaines de front, incluant ostensiblement dans le répertoire des chansons des Beatles (5 en tout). Ces 6 faces aux allures de best-of transcendant (« Maybe I'm amazed », « jet », Let ‘Em in » elles sont toutes là) et scrupuleusement interprétée avec cuivres renforceurs et le défunt Jimmy McCulloch à la six cordes seule), en imposent.

Il y avait finalement une vie après les Beatles et ceux qui détestent « Yesterday » n'auront plus jamais raison.

Jérôme Soligny

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30 mai 2018 3 30 /05 /mai /2018 16:45

Il est notoire que les rock-critiques des années 70 ont eu la dent dure envers Paul McCartney. François Ducray, qui se charge de la critique de l’album n’échappe pas à la règle. Le journaliste doute beaucoup des compositions mais reconnait tout de même un certain charme à la voix de l’ex Beatles.

ROCK&FOLK N°120 – Janvier 1977.

 

Triple album en public : L'intégralité d'un concert de Wings. Vous avez compris master Paul ne se refuse rien et surtout ne manque pas de présenter aux familles un copieux souvenir des shows du printemps, ces shows qui furent tellement extasiés que rares et timorés étaient les gens peut-être pas tout à fait comblés. D'ailleurs, si l'occasion leur est idéalement fournie, là, dans cet énorme gâteau, ils auront beau râler et critiquer et déplorer et regretter, le Père Noël n’y prendra garde et Paul pourra sourire de son sourire de roi heureux.

Ses premières syllabes en écho sur « Venus & mars » éclate avec tellement de majesté justement que de toute façon, l'affaire est emportée sans condition. Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, Paul devrait méditer là-dessus. Quoi ? Presque tous des 3 derniers albums, et presque intégralement les mêmes notes qu’en studio ? Plus un inédit (« Soiley »), deux simples « Live and let die » et « Hi, Hi, Hi »,  un Moody « Go now », Un Paul Simon « Richard Corey »,  « maybe I'm amazed » et 5 Beatles (?).

Enfin deux heures du Rock show le plus insensé du monde. Parce qu'on est obligé d'y repenser :McCartney peut bien écrire n'importe quoi : du moment qu'il le chante tout le monde est content. Et sans sa voix, ses compositions bien souvent seraient n'importe quoi. Paul ne nous ne fait pas au bluff, mais au charme, le sien. Incommensurable, tant pis. Et je me demande à quoi les reprises des Beatles peuvent bien correspondre : À notre plaisir, pour ne pas décevoir les fans ? Ou un hommage tendre au passé ? Ou à son propre plaisir ? En tout cas, ce n'est pas à l'écoute de « Lady Madonna » qu'on serait y répondre. En solo ou en groupe il chante et joue tous dans la même foulée, éloquente et superbe, mais assez froide et distante. À l'exception de « I’ve Just Seen A Face » qui de toute manière, par lui, ne peut être qu'une merveille.

Hormis ces considérations subjectives, Wings est un groupe solide grâce surtout à Denny Laine, dont la guitare invente et jouit perpétuellement, grace un peu au savoir-faire mutilé de McCulloch, grâce aussi au drumming hard de Joe English, qui se plante parfois mais garde bien son beat lourd. Évidemment, Wings vole plus près de Las Vegas que de Liverpool, évidemment la basse grimpe et descend les gammes et les anges en plus fort que tout le reste, mais évidemment la voix règne, et c'est bien tout ce qu'on demande- la faute à Paul-  à un disque de Wings.

Quant à l'utilité d'un tel paquet, parlez-en plutôt à votre grand-mère, peut-être est-elle sensible autant que vous aux cris et aux murmures saumâtres de sa majesté. Une remarque quand même : Les morceaux des Beatles sont signés à l'envers… Comme le temps passe…

François Ducray.

 

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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 11:34

 

Lire la présentation générale (1ère partie)

Lire la critique d'époque de rock&Folk (3ème partie)

Il fallait bien un triple album pour célébrer le triomphe du groupe de Paul McCartney à travers le monde en 1976.

Je me souviens bien de mon achat de ce disque, à la Boite à Musique de Quimper, rue René Madec. Ça représentait un gros investissement, j’avais dû y laisser l’intégralité de mon argent de poche. Mais ça valait la peine car j’avais entre les mains un gros et beau gâteau, qui allait combler mon féroce appétit, et Dieu sait si à cette époque de pleine croissance ce n’est pas l’excès de sucre, de crème chantilly qui allait me rebuter. Allez, comme Obélix devant un gros sanglier rôti (il faut que j’arrête les métaphores gastronomiques…) j’étais bien déterminé à avaler d’une traite ces galettes vinyles, tel un golden retriever devant une gamelle de croquette !

Aujourd’hui comme hier, ce qui émane globalement de ce triple album c’est l’enthousiasme qui s’en dégage. Quelle énergie !  un groupe cohérent et bien huilé ! une section de cuivres bienvenue ! McCartney en pleine forme vocale et instrumentale ! On sent qu’il est prêt à en découvre et qu’il attend cette tournée avec impatience.

Face 1

Ça commence en souplesse et en acoustique par Venus and Mars qui, on le sait s’enchaîne sur Rock Show, comme sur l’album studio. Paul a 35 ans, il revient sérieusement sur scène avec un excellent groupe (oui, je parle des Wings) et une section de cuivres. Il donne tout et, magie inespérée, même quelques titres issus de ce qui semble une cathédrale sacrée, qui dis-je la chapelle Sixtine : le répertoire des Beatles. Mais n’anticipons pas ! Pour l’instant c’est bien des Wings qu’il s’agit. Allez, pour continuer l’échauffement, on passe sans transition sur un Jet bien senti !

L’avantage du Moog, tenu par Linda, c’est qu’on ne peut jouer qu’une seule note à la fois, ce qui devait sacrément l’arranger. C’était mon chapitre mauvaise langue, parce que non, je l’aimais bien, Linda, c’est pas comme cette Yoko Ono. Et puis, le mini Moog, il n’y avait pas que des brelles à s’en servir : Ecouter les albums de Chick Corea ou de Jan Hammer de la même époque pour vous faire une idée de ce qu’on peut tirer de ce clavier. Linda n’est pas Chick, je l’accorde… (ma mauvaise fois à ses limites).

La première face fait la part belle à Band On The Run (1973) et Venus and Mars (1974).  On poursuit avec Let Me Roll It, que Paul reprendra très souvent sur scène, puis Spirits of Ancient Egypt, que j’aime bien aussi, même si elle chantée par Denny Laine dont je n’apprécie que moyennement le chant. On termine cette première face par un Medicine Jar bien musclé, chanté par Jimmy McCulloch (un copain à l’époque (Erlé) était plié de rire rien qu’en lisant ce nom…). Le son de la basse Rickenbaker de Macca est impressionnant. Et ce n’est pas fini.

FACE 2

Maybe I’m Amazed, qui démarre cette face, est sans doute l’une des plus belles chansons de Paul. Une suite d’accord enchanteresse qu’il m’arrive de massacrer avec amour au piano. Cette version, à mon avis, est la meilleure de toutes celles enregistrées par son auteur. La voix cassée, éraillée, Paul habité, submergé par son message d’amour, tandis que Jimmy McCulloch livre un solo inspiré il faut aussi souligner la frappe du batteur Joe English, puissante et souple à la fois.

On plonge avec encore plus d’évidence dans la soul avec Call Me Back Again. J’ai peur de rapidement manquer de superlatifs pour qualifier cette version où les cuivres font merveilles tandis qu’encore une fois Jimmy McCulloch ponctue le titre de ses attaques incisives à la guitare. Dans le même registre que le titre précédent, le chanteur force sa voix jusqu’à la rupture, tel un Otis Redding torturé tandis que les choristes (dont Linda) susurrent un « call me back Again » bien sage comme pour ramener le forcené à plus de sérénité. Purée, que c’est bon !

Première reprise d’un titre des Beatles, Lady Madonna, est une parfaite transition. Le morceau est léger, Paul est toujours au piano et il y a certainement un enjeu de s’attaquer au répertoire sanctifié des Beatles. Mais, là encore, cette version force l’admiration.

J’ai toujours eu du mal avec The Long And Winding Road. La faute à la production ampoulée de Phil Spector. Alors certes, il n’y pas de chœurs et de violons, mais bref, c’est pas ma chanson préférée.

En revanche, avec Live And Let Die, c’est l’inverse. Je suis très fan. Je trouve très heureuse cette juxtaposition de thèmes. En revanche les violons, sans doute joués au Mellotron, ne sont pas du meilleur effet, et pourtant Dieu sait tout le bien que je pense du Mellotron (surtout quand c’est Robert Fripp qui l’utilise).

FACE 3

Le traditionnel set acoustique, composé de 6 chansons, occupe l’ensemble de la face. Après deux titres des Wings et une reprise de Paul Simon, chantée par Denny Laine, voilà que notre homme va enquiller trois titres des Beatles, du confidentiel I’ve Just seen A face au célébrissime Yesterday. Rien de transcendant, mais j’imagine la ferveur du public à l’époque…

FACE 4

Paul regagne son piano pour démarrer cette 4ème face avec You Gave Me The Answer, une chanson au parfum rétro et qui fait la part belle aux cuivres. Toujours au piano, mais au Fender Rhodes cette fois pour l’excellent Magneto And Titanium Man. Belle version où la guitare de Jimmy McCulloch excelle encore tandis que la voix de Macca, écorchée, est juste parfaite ! Hélas, voilà Go Now, vieux succès des Moddy Blues (1964) dont faisait partie Denny Laine à l’époque. C’est lui qui chante ici. Franchement ça n’est pas du niveau… Mais on y revient de suite dès que le maître nous envoie l’une de ses plus belles chansons d’amour : My Love. Les cuivres sont encore largement sollicités pour Listen to What the Man Said, l’un des « hits » (comme on disait à l’époque) extrait de « Venus And Mars ».

FACE 5

On arrive sur la dernière partie du concert. Si le précédent (disque) affichait une certaine sérénité, il est temps à présent, maintenant que tout le monde est bien échauffé, de se lâcher complètement. Ce n’est pas encore le cas avec Let ‘em in, qui n’en demeure pas moins très réussi.  Mais voilà que Paul enfile sa Rickenbaker et monte le potentiomètre à 10. Notre homme est bien décidé à marteler le suite au bon de ses quatre cordes. Pour ce faire, Silly Love Songs est parfait dans ce registre. Beware My Love, plus rock encore, fait monter les chaudières, même si le morceau en lui-même n’est pas le meilleur de ce que McCartney ait composé. Sur scène, ça le fait bien quand même.

FACE 6

On retrouve les ambiances soul mid tempo avec l’excellent Letting Go. Là encore, il y a la basse domine le reste. Quel son ! Très très belle version ! Le Band On The Run qui suit est enjoué avant un Hi Hi Hi très rock’n’roll.  Le dernier titre – dernier rappel sans doute – démarre comme si chaque musicien se cherchait. Ça sent l’impro (concept pourtant inexistant chez McCartney) jusqu’à que ce notre chanteur lance des « hooo yeah ! » qui donnent le feu vert aux riffs ciselés de McCulloch.  Un dernier titre qui enfonce le clou. On n’est pas loin du hard rock (oui, enfin, c’est quand même du McCartney…).

Voilà, c’est fini, comme disant un chanteur, guitariste français bien connu. Et c’était bon !

Sans dépenser un centime, vous pouvez écouter et voir tous ces titres sur You Tube et vous pourrez constater vous-même de l’excellence de cet album et partager mon enthousiasme intact quarante ans plus tard (Mon Dieu !!!).

présentation générale (1ère partie)

Critique d'époque de Rock&Folk (3ème partie)

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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 15:32

Triple 33 tours

Sorti le 11 décembre 1976

EMI - ELECTROLA (pour mon édition allemande)

1 C 188-98-497/99Y (pour mon édition allemande)

Lire mon éloge de cet album

Lire la critique d'époque dans le magasine Rock&Folk

Lire la chronique de Jérôme Soligny dans le hors-série de Rock&Folk "absolutely live" de 1997.

Face 1

  • Venus And Mars / Rock Show (Paul McCartney)
  • Jet (Paul McCartney)
  • Let Me Roll It (Paul McCartney)
  • Spirits of Ancient Egypt (Paul McCartney)
  • Medicine Jar (Jimmy McCulloch / Colin Allen)

FACE 2

  • Maybe I'm Amazed (Paul McCartney)
  • Call Me Back Again (Paul McCartney)
  • Lady Madonna (Lennon-McCartney)
  • The Long and Winding Road (Lennon-McCartney)
  • Live and Let Die (Paul McCartney)

FACE 3

  • Picasso's Last Words (Drink to Me) (Paul McCartney)
  • Richard Cory (Paul Simon)
  • Bluebird (Paul McCartney)
  • I've Just Seen a Face (McCartney-Lennon)
  • Blackbird (McCartney-Lennon)
  • Yesterday (McCartney-Lennon)

FACE 4

  • You Gave Me the Answer (Paul McCartney)
  • Magneto and Titanium Man (Paul McCartney)
  • Go Now (Larry Banks, Milton Bennett)
  • My Love (Paul McCartney)
  • Listen to What the Man Said (Paul McCartney)

FACE 5

  • Let 'Em In (Paul McCartney)
  • Time to Hide (Denny Laine)
  • Silly Love Songs (Paul McCartney)
  • Beware My Love (Paul McCartney)

FACE 6

  • Letting Go (Paul McCartney)
  • Band on the Run (Paul McCartney)
  • Hi, Hi, Hi (Paul McCartney)
  • Soily (Paul McCartney)

CREDITS

 

  • Paul McCartney : Chant, basse, piano, guitare acoustique
  • Linda McCartney : Choeurs, claviers
  • Denny Laine :  Chant, guitares, piano, basse
  • Jimmy McCulloch : Chant, guitare électrique et acoustique, basse
  • Joe English :  Batterie, choeurs

Section de cuivres :

  • Tony Dorsey : Trombone
  • Howie Casey : Saxophone
  • Steve Howard : Trompette et bugle
  • Thadeus Richard : Saxophones, clarinette et flûte.

 

 

Toutes les illustrations de cette page (sauf la dernière, scan perso) ont été piochées sur la page suivante: http://www.hipgnosiscovers.com/wings/wingsoveramerica.html

 

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Présentation

  • : Mes disques à moi !
  • : Un petit tour nonchalant dans ma collection de disques. Au hasard, vous trouverez le meilleur (surtout) comme le pire (un peu, pour rigoler) ! je les revendique tous ! j'aime aussi regarder ce qui s'était écrit à l'époque dans les magazines musicaux et particulièrement Rock&Folk, que je remercie au passage de ne pas m'avoir encore trainé en justice pour avoir chipé le titre d'une célèbre chronique de la revue. Philippe
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