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Inutile de rappeler ici ma passion pour les claviers, orgues électriques, pianos, synthés, etc. J’ai une vénération pour l’orgue Hammond B3 et le piano Fender Rhodes. Mais je porte également en haute estime une bonne dizaine d’instruments très méritants ayant fait leurs preuves dans le panthéon de la musique électrique.
J’envisage sérieusement d’écrire un article sur les grands noms de ces maestros du clavier, à commencer par ma short list : Jon Lord (Deep Purple), Billy Preston (Beatles, Rolling Stones, Clapton…), Gregg Allman, Booker T. Jones, Eddy Louiss….
Avant de m’atteler à cette lourde tâche qui devrait occuper quelques longues soirées d’hiver, et en guise d’avant propos illustré par les contraires, laissez moi vous présenter le redoutable Klaus Wunderlich (1931 – 1997) . Ce nom m’est apparu la première fois alors que je découvrais un disque de la série « Hammond Pops ». Le lecteur taquin, pourra, à la vue de la pochette, se demander si c’est le nom de mon instrument préféré qui attira mon attention ou la petite poupée ornant la pochette. Même moi je ne sais pas répondre à cette question...
Toujours est-il que le contenu est consternant. Voilà exactement tout ce que j’abhorre dans l’orgue électrique. Des sonorités dégoulinantes, suintantes, un sens du swing aussi endiablé que Charles de Gaulle dansant le twist sur une boite à rythme préhistorique. Le tout dénué de vie. C’est de la non-musique, tout simplement. Mais c'est tellement poussé à l'extrême qu'il y a malgré tout un côté fascinant, et c'est en celà que ça devient intéressant.
Pour illustrer mon propos, j’ai recherché une vidéo de notre homme, allemand de son état. Celle-ci vaut son pesant. Avec un look rivalisant avec celui de l’inspecteur Derrick (fameux compatriote) et un faciès aussi rejouis que ce dernier, vous pourrez admirer l’impassibilité quasi chirurgicale de l’organiste. Ca tombe bien, car vous verrez aussi que l’assistance est sous anesthésie générale. Je vous recommande d’aller au moins jusqu’à la 40ème seconde où vous pourrez remarquer sur le visage de l’exécutant (c’est le juste terme) l’amorce d’un sourire, aussi vite réfréné car effectivement il n’y a pas de quoi !
Un grand moment de télé !