/image%2F1499412%2F20220511%2Fob_ec7d97_recto.jpg)
EP 1962 réédition de 2009
Philips / Mercury / Universal. Réf. 432.771 BE
Extrait de l’album sobrement intitulé « N°4 » paru en 1962
Crédits
Alain Goraguer et son orchestre
Titres :
- Face 1 :
- Les Goémons
- Black Trombone
- Face 2 :
- Quand tu t’y mets
- Baudelaire
Même si ça ne satisfera pas le collectionneur qui ne jurera que par l’édition originale de 1962, malheureusement hors de prix car rare, cette édition de 2009 en fac-similé est assez bienvenue et satisfera les amateurs moins exigeants, comme moi.
En 1962, nous sommes encore à une époque où Gainsbourg, chanteur rive gauche, reste confidentiel. Il est plus connu pour ses compositions pour d’autres artistes (notamment Juliette Gréco et sa « Javanaise »). Ce qui explique sans doute un tirage modeste de ses premiers enregistrements.
Il me semble cependant que mon oncle René possédait – et possède peut-être encore – ce 45 tours que j’écoutais lorsqu’il laissait sa collection à ma disposition (il avait tort, je n’étais pas vraiment soigneux…).
« Les Goémons », qui ouvre cet EP ne m’a jamais vraiment passionné. Sans doute trop subtil à mes oreilles. C’est surtout et assez exclusivement j’en conviens « Black Trombone » qui retient mon enthousiasme. Cette introduction au trombone justement, sur un rythme jazz et un air mélancolique. A chaque nouveau couplet, l’orchestration s’enrichi d’une section de cuivre de plus en plus présente. Comme le dit Thomas Gunzig sur France inter, un mélange de légèreté et de gravité, d’ennui et de plaisir. Ca me fait penser aussi aux ambiances des films noirs…
La face 2 démarre avec « Quand tu t’y mets », un règlement de compte, comme souvent chez Gainsbourg, cynique et désabusé. Vient ensuite la mise en musique d’un poème de Charles Baudelaire, « le Serpent qui danse », extrait des Fleurs du Mal. J’avoue que je n’avais pas prêté grande attention au texte de cette chanson toute en langueur, mais pas inoubliable à mon goût. C’est en rédigeant ces quelques lignes que j’ai relu le poème et que toute sa beauté m’est enfin apparue….
Une vidéo d'époque nous montre, sans surprise, un Gainsbourg très... austère.