Beatles Discomania

Par François Plassat 

Editeur : JBZ (2011)

On pense souvent que tout a été dit et écrit sur les Beatles. On a souvent raison.  Entre les biographies encyclopédiques, les non-autorisées, les autobiographies, les études, les analyses, les albums photos, ce sont des centaines et des centaines d’ouvrages publiés depuis la séparation du groupe en 1970.

Alors, lorsque l’on voit paraître un nouvel ouvrage sur les Beatles, intitulé Discomania, on pousse un soupir.

Et si ma chérie n’avait pas pris le risque périlleux de me l’offrir, je serais (c’est du conditionnel : « si ») sûrement passé à côté. Et c’eut été hautement regrettable. Car, je le dis de suite, François Plassat a réussit très haut la main à relever le défit incroyable d’écrire un ouvrage totalement jouissif sur l’œuvre de Beatles.

Pas de référence au contexte ni aux grandes dates, tout ce qui a déjà été écrit tant de fois. Ici, l’auteur ne s’intéresse qu’à la production.

Ainsi, de 1962 à 2010, tous les disques des Beatles ,ensemble ou en solo, sont passés au crible. Le texte est un régal. François Plassat connait son sujet sur le bout des ongles. On ne relève aucune erreur, tout est juste et son analyse de l’œuvre est pertinente, intelligente et s’écarte des sentiers battus. Fan mais encore un peu lucide, il arrive à poser des cotations sur cette si riche production, prévenant au préalable « évidemment, tout cela est partial, parfois injuste ou excessif,  mais avouons qu’à ce jeu, on ne tombera pas tous entièrement d’accord, et c’est aussi bien comme ça ».

La dernière partie du livre s’attache à des approches transversales de l’œuvre des Beatles : George Martin, le (vrai) 5^ème Beatles, Apple, la maison de disques des Beatles et des artistes qu’ils ont produits, Dark Horse, George Harrison, les contributions musicales où l’on apprend un tas de choses étonnantes ou amusantes.

Ce livre intéressera aussi bien les connaisseurs qui prendront plaisir à ce coup d’œil panoramique sur une discographie finalement bien plus étendue que je ne l’imaginais, et pourtant j’ai la prétention d’avoir quelques connaissances sur le sujet. 

Pour ceux qui ne savent pas par où commencer la visite du monde Beatles, Discomania leur servira de guide idéal avec une cotation par étoile, comme un guide Michelin. Si cet exercice s’avère difficile, je dois dire qu’il est globalement pertinent.

De nombreuses illustrations rares et/ou insolites viennent régulièrement ravir nos yeux de fans. Dans le registre visuel, il convient d’ajouter que ce livre bénéfice d’une maquette particulièrement soignée et attrayante (François Plassat est par ailleurs graphiste et il n’a rien laissé au hasard).

Un bouquin que j’ai feuilleté pendant des heures et des heures, découvrant au hasard telle ou telle page, me dévoilant un 45 tours rare de McCartney ou de Ringo.

Un vrai régal !